millyseah • aimer c'est être à deux . TERMINEE

▬ La première chose que vous faites le matin : Le matin, dès que je me lèvre je prends ma douche et me lave les dents après avoir fumé ma clope du matin. Où alors si j'ai du temps, je vais directement fumer ma cigarette du matin. On va dire que cela dépend de mon humeur, de l'emploi du temps de ma journée, ou simplement de mes envies. Mais le plus souvent, la douche, la cigarette puis pour finir le brossage de dents.
▬ Le contenu de votre sac à main : Beaucoup de choses. Une trousse de maquillage avec un petit miroir, on ne sait jamais. Je ne me maquille pas comme un pot de peinture, mais un coup de crayon noir me suffit quelques fois. Mon porte-feuille, où y sont mes cartes de crédits, du liquide, mon permis de conduite ainsi que ma carte d'identité. Ainsi que mes clés de voiture et de mon chez moi. Sans oublier mon iPhone, pour des appels.
▬ Ce qui se cache sous votre lit : Vraiment ? Pas grand-chose. Pas de chaussettes sales. Pas un nid de poussière. Je suis quelqu'un de maniaque. Je nettoie partout, même sous mon lit. A part une boîte de chaussure où se trouve de nombreuses photos et diverses choses. Il n'y a rien.
▬ Ce qui vous séduit chez l'autre : J'aime les hommes qui ont côté mystérieux quand on les regarde. Qui savent parler aux femmes aussi. Un côté sensuel c'est toujours bien aussi. J'aime les hommes drôles, l'humour c'est sans doute la chose que je préfère chez quelqu'un. Après il doit être un minimum gentil et attentionné. Mais je crois que quand on aime, on n'accepte les défauts de l'autre.
▬ Ce qui vous rend hystérique : La poussière, la saleté, le désordre, je fais le ménage chaque jour. Je suis presque maniaque, pourquoi presque ? Parce que si j'étais maniaque, je ne me gênerais pas pour ranger chez les autres. Il y a aussi les clowns. Et les hommes matchos, et ceux qui s'installent devant la télé, les pieds sur la petite table, une bière à la main en train de se matter un match de foot. Ce n'est pas que je déteste le foot au contraire, mais c'est le comportement des hommes.

▬ Avec votre famille : Avec mes parents, ou plutôt ma mère, notre relation n'a jamais été mère et fille. Elle a d'ailleurs porté la faute sur moi pour le décès de ma soeur. Ce que je comprends, par avance. Mon père, nous étions les meilleurs amis du monde jusqu'à la naissance encore de ma soeur. Après notre relation a changé .. je suis devenue la fille sans importance, ou alors dès qu'on pouvait me reprocher quelque chose, ils le faisaient. Je ne sais plus réellement comment est l'amour des parents. Je ne l'ai connu que par mon père, et j'étais encore une petite fille, une enfant. J'ai quitté la maison familiale à l'âge de 17 ans. Depuis nous n'avons pas gardé contact. Ou ils n'ont pas cherché à me retenir lors de mon départ, et n'ont pas repris contact quand je suis arrivée ici. Que dire de plus ? L'amour parents/fille je ne connais pas, et je ne souhaite à personne de ne pas le connaître, c'est une chose triste.
▬ Avec vos voisins : Avec tous les voisins que j'ai pu avoir, la relation était parfaite. Encore mieux quand il s'agit d'un beau garçon. C'est vrai, bon je veux dire c'est mieux quand mes voisins sont jeunes, cela permet de faire connaissance plus facilement, de se faire des soirées et même de se trouver des points communs. Après des gens plus âgés que j'ai eu en voisins, il n'y a eu que des "Bonjour" et des "Bonsoir". Une relation de voisin sans doute je ne le sais pas. Je sais juste que, quand mes voisins sont du même âge que moi. La relation est beaucoup plus simple.

▬ Connaissez-vous les Woody et/ou les Franklin ? Qui ne connait pas les Woody et les Franklin ? Beaucoup de personnes pour ne pas dire tout le monde, parlent de ces deux familles. Un grand sujet, ici à Birmingham. Sur "un héritage douteux". Je ne vais pas dire que je les connais personnellement, qu'à cela reste faux. Je ne connais pas les deux familles. Je sais juste les rumeurs qui circulent, ici à Brimingham. Deux familles qui se battent pour un manoir à cause d'un héritage. Enfin je ne sais pas, la vraie histoire, non je ne sais pas si les rumeurs sont vraies. Si je veux savoir si elles le sont ou pas, je devrais m'adresser à une personne de la famille des Woody je pense.
▬ Que pensez-vous de cette situation au Manoir ? Je ne sais pas quoi en penser. Les rumeurs disent que l'homme qui ait décédé, aurait légué son manoir à sa maîtresse de la famille Franklin, qui elle aussi serait décédée. Compliquée cette histoire ? N'est-ce pas ? Donc, si j'ai très bien compris c'est la Franklin qui y vit en ce moment même dans ce manoir. Je trouve que cette histoire reste plus que compliquée. Et je ne pense rien. Ce ne sont pas mes affaires. Je pense juste,, que cela concerne les deux familles Woody et Franklin.

Je me présente, parce que je le suis obligée. Je suis Millyseah. J'ai 21 ans depuis le trois août. Oui je suis née un jour d'été, il faisait chaud, mais cela en s'en fiche.. Je crois que je dois vous parler d'évènements importants dans ma vie ? C'est cela ? Je vais commencer alors .. Le premier évènement est une naissance, pas la mienne non. La mienne je ne m'en souviens pas pour vous la raconter. Ou mes parents n'ont pas pris le temps de me la raconter. La naissance est celle de ma petite soeur ainsi que son départ. J'avais quatre ans, pour moi cela fut un grand changement. Celui de ma place dans la famille.
Cette journée était froide, une journée d'octobre, je m'en souviens. Quelques mois déjà que j'allais à l'école, la petite section, la bonne époque, on faisait la sieste, on jouait, on coloriait, la joie d'être un enfant. Ce jour là, c'est la nourrice qui était venue me chercher à l'école, la première fois, j'avais les yeux grands ouverts, mes premiers mots demandèrent mon père. Et ma mère ? Nous n'avons jamais été proche, pas comme ma soeur et elle. Mon père était tout pour moi. Je disais que quand je serais grande, il deviendrait mon mari et plus celui de ma mère. J'aimais dormir entre mes parents et terminer la nuit dans les bras de mon père, avec mon pouce dans la bouche. Je ne cherchais pas à comprendre. Si cela a blessé ma mère ? Pas tellement, du moins jusqu'à l'âge de mes 4 ans, et de ce jour d'octobre. Que se passait-il ? Je ne le savais pas, la nourrice non plus, elle devait venir me chercher et me ramener à la maison où la famille au complet était là. Quand je dis au complet, c'est au complet. Les grands-parents, les oncles et tantes, les cousins et cousines. Moi j'étais là au milieu de tout le monde sans mes parents. C'est après un coup de fil très tard, où j'étais presque endormie. Que mon oncle Jacques, le frère de mon père m'emmena dans un endroit que je ne connaissais pas. J'entrais dans cet endroit, des gens assis attendaient, des personnes en blouse blanche faisaient des allées et retours. Moi je me dirigeais vers une cabine où mon oncle et moi, priment place dedans. Les portes se refermaient, on bougeait. Juste quelques secondes par la suite, les portes se ré ouvraient, laissant place à une autre vue de cet endroit. Nous traversions des couloirs, je voyais de nombreuses personnes, des femmes avec des enfants. C'est à cet instant que je compris la chose. Elle était là, ma soeur était sortie du ventre de ma mère. On était devant la chambre, je le compris aux paroles de mon oncle « Sois sage, ne fais pas de bêtises, reste calme. Maman et papa sont là dans cette chambre. ». Le chiffre de la chambre, je m'en souviendrais 358. La porte s'ouvrait, je découvris ma mère dans un lit avec une chose toute moche dans ses bras, et mon père dont je sautais aux bras, mais lui me repoussa. Pourquoi faisait-il cela ? Il m'assit juste sur le lit à côté de ma mère, lui de l'autre côté, à caresser cette petite chose. Ma mère me regarda peu d'instant avant de me dire en posant son regard sur cette chose : « C'est ta petite soeur Milly, Brioxtan. » Je ne répondis rien, je ne la regardais pas, je ne bougeais pas. J'étais vexée, pourquoi ? Mon père m'avait repoussé. Cela fut une chose qu'il ne pouvait pas se produire, mon père, dont je disais l'homme de ma vie. Les jours ont passé, les mois, les années. Je ne le supportais pas que ma soeur prenne ma place, dans le coeur de mon père. Quand on était chez quelqu'un, je devais faire attention à elle, être gentille, lui donner ce qu'elle voulait. J'obéissais, comme une gentille petite fille, qui ne demandait pas la lune. Juste son père, celui d'avant. Avant l'arrivée de cette chose. Mais les choses changèrent à l'âge de 10 ans, ma soeur en avait 6. Les paroles étaient là à présent, elle n'était plus la petite chose toute moche. Mais elle était jolie, elle me ressemblait, non elle était moi. Je commençais à l'aimer, du moins à le montrer. J'avais un déclic. Je voulais la protéger, être sa soeur, et qu'elle le sache. Mes 15 ans, et lors de ses 12 ans, le jour de son anniversaire je lui avais promis une journée entre soeurs. « Merci Milly. J'ai cru qu'on allait passer une journée ennuyeuse » Je souriais légèrement, depuis sa naissance, chaque année, la famille était réunie pour un repas. Mais juste, pour l'anniversaire de Brioxtan, ou alors pour Noël, le Jour de l'an. Mais pas pour le mien. « Je le sais. Tu m'attends deux minutes ? Je reviens. » Je traversais la route, en me dépêchant un peu pour entrer dans un magasin, trouver le plus beau cadeau que Bri n'a jamais vu. Il me fallut cinq bonnes minutes avant de sortir du magasin. Une poche dans mes mains, je m'arrêtais brusquement. Mon regard cherchait ma soeur, je ne la voyais pas. Cela n'était pas possible. Je commençais à devenir impatiente. Mon coeur se serait, les larmes montaient, je pensais au pire. Quelques mètres plus loin, je vis un groupe de gens et quelque chose au sol. Quelques secondes à peine, j'entendais les pompiers. Je me dépêchais de venir, s'était peut-être elle. Elle était bien là, allongée au sol, du sang. Je sentais les larmes coulaient. « Brioxtan. » Comme toujours elle voulait rendre service à quelqu'un. Une de ses grandes qualités, toujours vouloir aider les autres. « Je suis désolée. » Elle était faible, je le voyais très bien, à sa voix. S'il lui arrivait quelque chose, je ne m'en remettrais pas, du moins je ne pourrais pas. J'étais accroupie à ses côtés, essayant tant bien que mal qu'elle ne ferme pas les yeux. Je ne vais pas aller dans les détails, cela ne sert strictement à rien. Elle est partie. Elle est montée là haut. Depuis ce jour dans ma tête, la phrase de ma mère à la mort de ma soeur résonne dans ma tête « C'est l'unique faute de notre fille, Jack. » Cet accident est ma faute, je le sais. Je ne vous ai pas dit ? Elle a traversé la route dans regarder, une voiture qui roulait trop vite .. et qui n'a pas pris le temps d'assumer ses actes.
Changeons maintenant. Je vais vous parler d'un garçon. Une histoire qui aurait pu durer longtemps. Si seulement je n'étais pas une personne dérangée. Trop mystérieuse à son goût. Notre rencontre est banale, il était un de mes clients. A mon arrivée à Birmingham, je devais trouver un travail. Bon travailler derrière un bar dans une boîte de nuit, pourquoi pas. Cela me fait rencontrer du monde. Mais surtout Thrys. Un garçon à la silhouette parfaite, un visage sachant en charmer plus d'une, un corps plus-que-parfait, fin, attirant, des lèvres pulpeuses, un sourire à tomber, des yeux éblouissants. J'étais sous le charme. Et lui l'avait très bien remarqué. « Tu finis ton service à quelle heure ? Hum .. Mademoiselle ? » Je posais mon regard sur ma montre, avant de relever mon regard sur ce charmant garçon. « Dans une heure à peine. Millyseah, mais appelles moi Milly. » Il s'installa sur un des tabourets se trouvant au comptoir. Que pouvait-il être .. je ne trouve même pas les mots. « Je t'attendrais alors, Milly. Moi c'est Thrys. » Je comptais lui répondre, avant que le patron me rappelle qu'il me payait pour travailler et non pour filtrer avec des garçons. Pendant une heure je le regardais de temps en temps, il restait là, son regard posé sur moi. Je savais que j'allais passer une bonne fin de soirée. Je pensais juste, à une soirée avec lui. Pas plusieurs. Quand je finis mon service, il m'amena chez lui. Il ne fallait pas être idiot pour comprendre. Pendant une nuit, on partagea le même lit. Et comme avec chaque garçon, je comptais m'en aller. « Tu pars déjà ? » J'étais près de la porte, habillée de mes affaires de la veille, et coiffée .. comme chaque réveil, ou plutôt nuit passée avec un garçon. « Pourquoi ? Tu ne pensais pas que j'allais rester le reste de ma vie en ta compagnie. » Il afficha un sourire, se levant. Nu, il était. Malgrè moi j'affichais un sourire. « Je ne pensais pas à ça, en fait. Mais pourquoi pas. » J'affichais un sourire, le début d'une histoire assez spéciale. Je ne pensais pas qu'après cette nuit, on deviendrait un couple. Enfin un couple, vite dit. Je ne savais pas pourquoi, mais je savais qu'on n'était pas fait l'un pour l'autre. On n'était pas vraiment des personnes qui savaient s'engager dans une relation sérieuse. On se trompait, on se détruisait, puis on revenait ensemble. On s'aimait, mais on ne pouvait pas s'empêcher de se détester en même temps. Nous nous sommes détruis pendant de longs mois. Mais cela ne pouvait pas durer, au final on était mal tous les deux. On s'est séparé il y a bientôt quelques mois. Rapidement et froidement. « Thrys tu étais où ? » la première fois que je lui demandais où il avait passé la nuit, on ne s'est jamais avoué qu'on se trompait, mais on le devinait. « Humm avec des amis, tu m'attendais ? » Je soupirais, il était mon petit ami, l'attendre, oui je l'attendais. J'espérais qu'au fil du temps, on changerait, qu'on s'aimerait plus qu'on ne se trompe, mais malheureusement cela ne fut pas le cas. « Je crois qu'on devrait arrêter là. » Il approuva ma décision. Sans me demander pourquoi, il le savait tout comme moi. Notre amour l'un envers l'autre n'était que passager..