AJ. « et ta débauche ne leurre qu\'un instant ton désespoir caché. »

▬ La première chose que vous faites le matin : Généralement je me lève de moi même, comme je ne suis attendu nul part je ne vois pas l'intérêt de me faire réveiller à une heure précise par un réveil qui aura le don de m'agacer dès les premiers instants de ma journée. Je fais un arrêt aux toilettes puis je me prépare ensuite un café pour partir du bon pied. Il faut avouer qu'en attendant que mon café soit prêt, je m'installe sur le perron et prépare avec minutie ma première cigarette du jour. Souvent, je rajoute au mélange d'autres substances un peu plus fortes que le tabac. Enfin, ça, c'était en Australie, quand je vivais quasiment tout seul et que je n'avais de compte à rendre à personne. Après tout ce qui s'est passé et maintenant que je vis dans un petit appartement en compagnie de Damon et de sa petite sœur, mes petites habitudes ne sont pas vraiment tolérées. Étant donné que mon ancien meilleur ami a eu la générosité de m'héberger temporairement, j'essaye de me faire discret on va dire. Mais je suis certain qu'il n'est pas dupe au fait que je puisse passez trente minutes dans la salle de bain pour prendre un douche qui ne dure habituellement que cinq petites minutes. Et puis, l'odeur qui reste malgré la fenêtre grande ouverte doit l'avoir mis sur la voie. Après tout, il à beau avoir arrêté ce genre de choses, cela doit être plutôt familier pour son odorat. Vous l'aurez donc compris, ma nouvelle cohabitation avec lui risque donc d'être forte en désagréments.

▬ Le contenu de votre portefeuille : Mon portefeuille m'est d'une utilité normal, vous n'y trouverez donc pas grand chose d'extraordinaire si il vous prend l'envie de fouiller dedans. J'essaie d'avoir toujours un peu de monnaie sur moi au cas où, quitte à n'avoir que trois euros, ça peut toujours servir, je vous assure. Bien entendu, j'ai aussi une carte bancaire, comme la plupart des gens. Il n'y a pas des millions de livre sterling sur mon compte mais j'arrive à me payer ce dont j'ai besoin même si je suis parfois à sec comme on dit. Peut-être devrais-je prendre sur moi pour essayer de trouver un travail d'ailleurs, ce serait surement utile, mais bon, là n'est pas la question. Il doit y avoir une ou deux cartes de fidélité de magasin comme Esprit Homme où je m'habille en grande partie. C'est peut-être un peu cliché mais il y a aussi une photo d'Olivia, glissé dans un des plis. C'est idiot, mais je n'ai pas pu me résoudre à l'enlever, comme si elle était encore là avec moi.

▬ Ce qui se cache sous votre lit : Sous mon lit actuel il n'y a pas grand chose. Je n'ai pas encore eu le temps de prendre mes marques là où Damon m'a installé dans son appartement, et je pense qu'il vaut mieux que je ne m'étende pas trop. Officiellement, je ne suis là que provisoirement, dans l'attente de trouver un autre endroit où vivre. Mais nous savons bien que je risque de rester chez lui aussi longtemps que je le pourrais, si jamais il ne me met pas dehors avant. J'essaie donc de ne pas trop mettre le bazar chez lui, et à part les quelques affaires personnelles que j'ai amené avec moi, et qui tiennent sur la moitié d'une étagère, il n'y a quasiment rien qui soit susceptible de trainer sous mon lit. Enfin, c'est l'endroit où j'y ai rangé mes valises presque vides. Et que contiennent-elles ? Des choses pas très légales, cela va de soit. J'imagine que ce n'est pas une très bonne planque mais je réfléchirais à autre chose plus tard. Maintenant, vous voulez savoir ce qu'il y avait sous mon lit en Australie ? C'est une question intéressante. Des trucs d'adolescents, j'ai toujours eu la paresse de tout jeter. Quels trucs d'adolescents ? Et bien, je pense qu'il n'est pas utile de répondre à cette question, cela va de soi. On est quasiment tous passé par là, non ?

▬ Ce qui vous séduit chez l'autre : Il y a certains détails qui m'attirent, me fascinent. J'aime être en compagnie de personne curieuse et ouverte d'esprit. Beaucoup de gens trouvent que la curiosité est un vilain défaut, moi c'est presque le contraire. Je n'aime pas vraiment parler de moi, me livrer ou ce genre de choses, mais je ne peux pas m'empêcher d'être intéresser par les personnes qui ont une curiosité naturelle, qui se posent des questions sur vous, sur les gens qui l'entourent, sur le monde en général. J'apprécie aussi les réflexions un peu philosophiques ou sarcastiques. Le monde est un bordel institutionnel, j'apprécie d'avoir en face de moi des gens qui s'en rendent compte, qui ont un peu le même esprit tordu que moi, avouons-le. Une fille me surprendra par son originalité, sa façon de se distinguer des autres. Je ne m'intéresse pas aux filles banales, qui n'ont rien à revendre, ou alors, juste pour un soir. Je préfère une fille qui ne rentre pas dans les normes, un peu bizarre sur les bords, surprenante. Une fille avec qui le jour suivant ne sera jamais pareil que le précèdent. Une fille compliquée ne me fait pas peur, au contraire. Si elle pouvait être naturelle et se laisser aller, ne pas jouer quelqu'un qu'elle n'est pas, c'est encore mieux. Pourtant, je ne pourrais pas parler de séduction, je ne cherche pas à être séduit. Je peux m'intéresser à quelqu'un avec une curiosité inhabituelle, mais je ne recherche pas l'amour, oh ça non.

▬ Ce qui vous rend hystérique : Je peux m'emporter rapidement mais je n'irais pas jusqu'à dire que je deviens hystérique. Déjà, tout simplement, quand je suis en manque, c'est surement dommage à dire mais c'est bel et bien le cas, je peux vraiment devenir exécrable ou le pire des cons lorsque je ressens réellement le manque des substances que je consomme presque chaque jours. J'ai beau essayé de réduire ma consommation ces dernier temps, il y a toujours un moment où je sens que j'en ai besoin, et quand je n'ai plus rien sur moi et bien, attention les yeux ! A part ça, je suis un peu artiste sur les bords, enfin, disons que je sais plutôt bien dessiner et que j'aime bien ça. Du coup, j'ai un petit carnet qu'Olivia m'avait acheté sur lequel je prends le temps de laisser libre court à mon imagination quand l'envie me prend. Et vous l'aurez donc compris, je ne supporte pas que quelqu'un me prenne mon bien pour regarder mes croquis, surtout si cette personne n'a même pas demandé auparavant. C'est l'une des seules choses qui m'appartient que je considère comme faisant partie de ma vie privée et je préfère garder ça pour moi. Sinon, je n'aime pas les gens qui écoutent de la musique dans un lieu public sans utiliser d'écouteurs, chercher une place pour se garer pendant des heures, les gens qui critiquent l'Australie sans raison valable, les personnes excessivement jalouses, ah oui et ceux qui mangent la bouche ouverte ou parlent en mangeant, ça a le don de m'insupporter. Dans le sens positif j'aurais tendance à ne rien dire, ne cherchez pas pourquoi.

▬ Avec votre famille : Un père qui n'était pratiquement jamais là & une mère qui s'est suicidé lorsque j'avais quatre ans, vous appelez ça une famille vous ? Soit. Le terme « famille » ne veut plus dire grand chose pour moi. Je n'ai jamais eu de présence maternelle lorsque j'en aurais eu besoin, et mon père ne se préoccupait pas vraiment de moi. C'est là que vous vous dites « pauvre petit garçon, cela explique bien des choses... » Mais gardez votre pitié, je n'en ai pas besoin, et surtout, je m'en fous royalement. La vie est ainsi, aussi merdique soit elle, c'est comme ça que ça se passe. Je ne cherche pas à comprendre, à excuser ou à pardonner, les faits sont là. Ma mère était dépressive, alcoolique et folle, charmant tableau n'est-ce pas ? Elle n'a pas supporté que mon père entretienne une liaison avec une collègue et lorsqu'elle l'a apprit, elle a craqué, elle s'est suicidé. Un point c'est tout. Je n'en blâme pas mon père, je ne lui ai jamais sortie des phrases d'adolescents en crise telles que « c'est de ta faute si maman nous a quitté. » Je n'avais que quatre ans à l'époque, je n'ai même pas de souvenir d'elle. A vrai dire, il y a déjà tellement de choses que je pourrais reprocher à mon père que je n'ai pas besoin de lui mettre aussi sur le dos le suicide de ma mère. Celui qui a permis ma naissance n'a rien d'un père au final. Il n'a jamais su comment s'occuper de moi, n'a jamais été capable de m'éduquer ou d'être fidèle à ma mère. D'ailleurs, c'était un beau salop de ce côté là. Mon éducation, je la dois à ma grand-mère, décédé il y a peu mais pour qui j'ai un profond respect. Cela doit être la seule personne qui me vient à l'esprit pour parler de famille. Et là encore vous vous dites « il n'a jamais eu de limites, c'est normal qu'il soit tombé dans la drogue, il a du être si déboussolé. » mais vous vous trompez, à nouveau. C'est moi-même qui ai décidé de toucher à cette connerie quand j'étais jeune, surement par envie de tester de nouvelles choses et de voir jusqu'où j'étais capable d'aller. Mon histoire n'a rien à voir avec ça, je suis certain que si j'avais été un petit gosse parfait issue d'une riche famille, j'aurais testé quand même. Surement plus tard, mais un jour où l'autre, ça me serait tombé dessus. C'est ça, l'histoire de ma vie. Une mère morte et un père aussi inexistant que si lui aussi été enterré six pieds sous terre. C'est peut-être triste, mais vous ne me verrez pas m'apitoyer sur mon sort, à quoi cela servirait-il ?

▬ Avec vos voisins : Comme je viens d'arriver, je n'ai pas vraiment eut l'occasion de faire plus ample connaissance avec mes nouveaux voisins. J'en connais certains par rapport aux anecdotes que Damon me raconte. Par exemple, je sais que la vieille du dessus devient exécrable si on maltraite son chien, mais il suffit de lui rendre service pour qu'elle soit aux petits soins avec nous. Pour le reste, j'attends simplement de voir la suite. On s'arrête souvent sur les premières impressions, si l'on croise une jeune fille qui nous sourit parce qu'on lui tient la porte, on a tendance à se dire qu'elle nous a l'air sympathique, mais derrière cette apparence se cache peut-être une vraie tigresse. Je ne me permettrais pas de porter un jugement, je ne connais pas les trois quarts de tout ces gens qui nous entourent. Certains se révéleront peut-être comme étant de bons amis, d'autres deviendront surement mes pires ennemis, et il se pourrait que je croise tous les jours la prochaine fille qui partagera temporairement mon lit.

▬ Connaissez-vous les Woody et/ou les Franklin ? Je ne les connais pas du tout personnellement, mais j'en ai entendu parler, bien entendu. Les commérages sur eux se répandent plus que jamais et j'entends souvent des voisins parler des derniers événements s'étant produits au Manoir. Pour ce qui est des personnes, je ne crois pas en avoir déjà rencontré, que ce soit des Woody ou des Franklin. A vrai dire, il est possible que l'un des leurs ai déjà croisé ma route mais je ne demande pas vraiment le nom de famille de chaque personne que je rencontre. Mais vous savez, pour moi, Woody ou Franklin, ça ne me parle pas beaucoup, ce sont des gens comme les autres et je n'ai aucune répulsion envers l'une des deux familles. Je m'intéresse d'avantage aux personnalités qu'aux noms de famille.

▬ Que pensez-vous de cette situation au Manoir ? Et bien, ça me parait compliqué tout ça. Damon m'a un peu informé de tout ce qui s'est passé pour que je ne sois pas trop perdu. Et effectivement, j'ai remarqué que les gens parlent tous de ça, cela semble être le divertissement de l'année. Personnellement, je ne sais pas trop quoi en penser. Après tout, je suis arrivée il y a un peu près une semaine, je n'ai pas vraiment eu le temps de me faire ma propre opinion sur la question. Mais ça me semble intéressant cette situation, deux familles qui se battent pour un seul héritage, on se croirait dans un mauvais vieux film. Si j'étais un des leurs, j'aurais proposer de vendre le manoir et de se partager l'argent, ce serait beaucoup mieux je trouve. Mais bon, ça à l'air de les amuser de se crêper le chignon pour vieille baraque - aussi belle soit-elle.

Pendant plusieurs années, je n'avais pas fréquenté beaucoup de monde. Damon était partie en 2003 pour l'Angleterre. Ce tocard avait eut le culot de se barrer sans rien me dire, d'après lui-même, j'avais une mauvaise influence et il fallait mieux qu'on ne se voit plus autant qu'avant. C'est par sa mère que j'appris qu'il était en quête d'une nouvelle vie, dans un autre pays. Tant pis pour lui, je ne l'aurais pas retenu de toute façon. Je n'avais jamais vraiment eu d'amis, sur qui je puisse compter, à qui je pouvais parler de tout et de rien. A l'époque, Damon me considérait comme son meilleur pote. Je n'aurais pas su dire si c'était réciproque ou pas, mais le fait est qu'il était sympathique et que je l'aimais bien. Nous avions un an d'écart, mais ça ne m'empêchais pas de lui faire découvrir plein de choses que je connaissais déjà depuis un moment. Premières cigarettes, premiers joints, premières filles, premières expériences (...) je lui faisais découvrir ma façon de vivre. Je ne dis pas non plus que c'était quelque chose de bien à faire, mais c'était agréable d'avoir quelqu'un avec qui partager certaines choses. Il était presque tout le temps fourré chez moi. J'habitais une maison qu'on aurait pu qualifié de charmante étant donné qu'elle se situait au bord d'un fleuve, et dans un coin plutôt reculé de la ville. L'endroit parfait pour mes activités plutôt illégales. Mon père étant souvent absent - quel bel euphémisme - je n'avais de compte à rendre à personne, et je pouvais aisément me lever chaque matin et commencer tranquillement mes journées en enchainant quelques cigarettes bien aromatisées. Je passais donc beaucoup de temps avec Damon et encore aujourd'hui, je ne comprends toujours pas pourquoi il m'avait parlé de mauvaise influence et autre. Après tout, je ne lui avais jamais mis un couteau sous la gorge, et même si j'avais parfois été plutôt insistant sur certains sujets, libre à lui d'accepter ou non. Bien entendu, notre amitié aurait été plutôt difficile si il n'avait pas été sur la même longueur d'onde que moi, mais passons.

Damon était donc partie, et ma maison semblait assez vide depuis le jour où il m'avait fait part de ma mauvaise influence. Cela m'attristait un peu, il avait tout de même était mon ami pendant à peu près quatre an. Mais j'avais continué à vivre comme avant, je sortais toujours autant, je fumais toujours autant, je draguais toujours autant. Bref, j'étais toujours le même garçon. Au cours d'une énième soirée, j'ai eu l'occasion de rencontrer une jeune fille qui s'appelait Olivia. J'en avais souvent entendu parler, et pas forcément en bien, la plupart du temps en termes contradictoires. On m'avait raconté certains de ses exploits, certains disaient que ce n'était qu'une salope, d'autres qu'elle était juste différente. J'avais retenu d'elle deux choses simples ; elle était belle et elle était folle. Je ne l'avais pas encore vu jusqu'alors mais sa réputation m'intriguait. Nous nous sommes vu, je dois dire que je n'ai pas été déçu. Elle n'avait rien d'une folle à mes yeux, elle était juste parfaite. Sa façon de voir les choses, sa voix, son odeur, ce sont les raisons qui m'ont donné envie de la revoir mais tout ceci m'inquiétait. On s'est revu un mois plus tard, à une fête donné dans une maison sur la plage, à une dizaine de kilomètres d'Adélaïde. On s'est retrouvé enfermés tout les deux dans la salle de bain, à se taper un rail de coke. Elle a refusé mes avances, finissant par déblatérer des paroles sur le monde actuel et cette connerie de vie qu'on pouvait avoir, j'étais sous le charme. On a passé le reste de la soirée à parler tout en fumant diverses substances, mais rien de plus ne s'est passé. Elle avait peur de moi, comme j'avais peur d'elle. Dépendre de quelqu'un d'autre que de moi-même, c'était tout ce que je redoutais. Nos rencontres étaient de plus en plus fréquentes, mais elle s'obstinait dans son refus. J'essayais de rester patient, mais ça devenait de plus en plus dure, j'avais cette envie à l'intérieur de moi qui me dévorait petit à petit. Puis un jour, elle est arrivée chez moi en pleurs. Comme d'habitude, il n'y avait personne d'autre que moi. Elle s'est blottie dans mes bras puis a cherché avidement mes lèvres. Elle m'a entrainé vers ma chambre, tout en séchant ses dernières larmes. Je lui ai demandé si elle était sure que c'était ce qu'elle voulait, elle m'a répondu que oui. Je n'ai pas eu besoin d'en demandait plus, on s'est retrouvé sur mon lit, puis on a fait l'amour. Je n'ais jamais chercher à savoir la raison de ses pleurs, elle n'a jamais tenté de m'en parler. Après ça, elle a passé le reste de la journée et de la nuit chez moi. Nous nous embrassions encore et encore, comme si tout ceci était irréel. Cela devait être la première soirée que je passais en toute légalité. J'étais accro, certes. Mais pour l'instant, ma drogue était différente. Pendant plusieurs mois, c'est resté comme ça. Nous étions seuls au monde, juste elle et moi. J'étais heureux, elle aussi je pense. Des souvenirs désordonnés et cette sensation au creux du ventre quand j'y pensais. Nous nous suffisions l'un à l'autre, nous n'avions besoin de rien ni personne. Il nous a fallut de temps avant de recommencer à vivre parmi nos anciennes fréquentations. Nous avons recommencés à sortir, petit à petit. Puis nous avons retrouvé le gout familier de la cigarette aromatisée, la sensation connue de la poudre qui passe dans le nez. Ce fut alors la descente aux enfers, nous nous plongions lentement dans nos vieux démons. Olivia prenait de plus en plus de saloperies, et je finissais par faire de même, de peur que ça l'éloigne de moi. Ça devenait trop pour moi, mais je ne l'aurais jamais laissé. Je l'aimais trop pour ça. Puis un jour, tout s'arrêta en un instant. Elle est partie. Overdose. Fin de l'histoire. Le vide, on ne peut pas le décrire... Juste ses effets. Ma lâcheté m'empêche de mettre fin à mes jours. Je continuerais à vivre comme avant, mais ce sera pire. Et puis un jour je finirais par l'oublier et il n'y aura plus d'espoir pour mon salut.

Voilà comment j'avais atterri en Angleterre. J'étais partie quelques jours après la mort d'Olivia. Je commençais à ne plus rien supporter à part la drogue. Étrangement, alors que j'avais l'une des meilleures raisons d'arrêté ces conneries, j'avais décidé de continué, en espérant qu'un jour je connaitrais peut-être le même destin qu'Olivia. Et puis, c'était une façon de ne plus me sentir trop mal, j'allais presque bien quand j'étais dans un état second. Une fois en Angleterre, je m'étais dis plusieurs choses. D'une, je ne pouvais pas continuer à me morfondre et le montrer autant, je devais faire semblant. Faire semblant que tout allait bien, que ma petite amie ne venait pas tout juste de mourir à cause d'une fois de trop. De deux, j'allais devoir demander la charité à mon ancien ami, Damon. Birmingham était le seul endroit qui m'étais venu en tête lorsque j'ai voulu quitté l'Australie, allez savoir pourquoi. J'avais donc atterri sur son palier, un soir. Sa mère m'avait donné son adresse malgré le fait qu'elle ne voyait plus qui j'étais. Lorsqu'il a ouvert la porte, il m'a contemplé, interdit. Je lui ais fait le coup du petit sourire penaud et de la phrase « Je ne savais pas où aller... ». Il a semblé réfléchir pendant quelques instants puis a finit pas m'inviter à rentrer chez lui. J'aurais au moins un endroit où dormir pour quelques temps.