DANNY ♦ what about daddy cool ?

▬ La première chose que vous faites le matin : Dès que je reviens dans le vrai monde, je passe ma main sur les draps blancs à côté de moi, à la recherche du corps de ma femme Grace. Je n'ouvre pas tout de suite les yeux car comme je la connais, elle a déjà tiré les rideaux avant de venir s'allonger encore quelques minutes. Les rayons de soleil m'aveugleraient et je ne pourrais pas la contempler de toute façon. C'est une lève-tôt, ma déesse. Je laisse donc un peu de temps à mon corps de revenir à la réalité et je serre ma Grace dans mes bras en enfouissant mon visage dans le creux de son cou, un sourire amoureux aux lèvres. Parfois je grogne lorsqu'elle me dit que je suis en retard, ou juste quand elle n'est pas là, ce qui arrive souvent. J'dois avouer être un peu lent lorsque je me réveille.
▬ Le contenu de votre sac à main porte-feuille : Un peu d'argent liquide, mais pas beaucoup. Environ deux billets de dix livres sterling. Ensuite viennent toutes mes cartes (guichet, crédit, assurance-maladie, permis de conduire, abonnement à la bibliothèque municipale, ...). Je termine avec le plus important : la photo de ma famille où j'ai l'air d'un vieux mendiant mais où ma femme Grace et mes enfants, Erling et Clancy, sont magnifiques. Je les adore, ils sont toute ma vie.
▬ Ce qui se cache sous votre lit :Mon fils Clancy a longtemps cru qu'un gigantesque monstre bleu et gluant s'y cachait, avant de léguer sa peur enfantine à sa soeur jumelle Erling. Lorsque les deux ont cessé de me demander de tout vérifier avant qu'on se couche tous les quatre, j'ai tout de même continué de vérifier avant de m'endormir, par habitude. Toutefois, la seule chose que j'y vois depuis vingt ans, ce sont des boîtes contenant des vidéos "homemade" de nos Noëls et anniversaires. Parfois je ressors cette vieille boîte et je regarde ces vieux films, avec la nostalgie de leur petite enfance innocente, à ces deux-là. C'est bien la seule chose que Grace me laisse ranger sous le lit. De mon côté, évidemment.
▬ Ce qui vous séduit chez l'autre : Son sourire ainsi que la fréquence à laquelle je le vois. Si le sourire est beau mais qu'il est difficilement visible, c'est du gâchis et c'est dommage. J'adore faire rire une femme et lorsqu'elle aime mon humour, elle a mon coeur. Ensuite, je lève mon regard vers ses yeux, j'ai toujours eu une préférence pour les yeux bleus ou verts. Le brun me semble trop normal. Finalement, mes yeux baissent, comme tout hommme se respecte. J'ai toujours aimé les belles poitrines rondes, pas trop grosses mais avec quelque chose à prendre quand même. Au moins, c'est pas la première chose que je regarde, non ? Je ne suis donc pas classé dans la catégorie des pervers, il me semble !
▬ Ce qui vous rend hystérique : Ma femme lorsqu'elle se pique une crise sur le ménage. Je déteste les endroits trop propres, j'hyperventile lorsque je ne vois pas une poussière. Je peux donc vous dire que lorsque je rentre chez moi, je me dépêche d'aller échapper une goutte de confiture de fraises sur le comptoir de la cuisine. C'est beaucoup plus joli et vivant. Ensuite, je déteste lorsque mes enfants m'appelent par mon prénom. Danny. Beurk. On dirait que je suis un beau-père, alors que je suis leur véritable père, point. C'est surtout mon fils Clancy qui m'appelle comme ça, et c'est encore pire, parce que j'ai l'impression qu'il me punit de ne pas être aussi proche de lui que de sa soeur jumelle. Ça me rend dingue.

▬ Avec votre famille :Tout d’abord il y a ma femme, Grace Woody-Swanson. Elle a préféré garder son nom de jeune fille ainsi que le mien, mais je ne lui en veux pas. Je suis pas du genre à encore vivre dans l’antiquité et vouloir à tout prix avoir le contrôle sur toute ma famille. Tant mieux si une femme a maintenant le droit de prendre le nom qu’elle désire même après le mariage et de l’imposer à ses enfants en plus. La société s’améliore, de jour en jour. Elle et moi c’est une grande histoire d’amour très unique. Nous sommes tellement différents mais tellement fous l’un de l’autre. Ses défauts me donnent envie de crier au meurtre et je suis persuadé que c’est réciproque. Malgré tout, on se concentre sur le meilleur de l’autre alors même lorsqu’on s’engueule, on met toujours des « chéris » après le prénom de l’autre. C’est beau, le mariage ! De nous deux sont nés des jumeaux uniques en leur genre. D’abord l’aîné de dix minutes, Clancy, mon fils prodige. Je l’aime tellement, si seulement il pouvait le comprendre une bonne fois pour toute. Il semble croire que je préfère sa sœur Erling, que je l’aime plus que lui. C’est complètement faux. Un père n’aime pas un de ses enfants plus qu’un autre. Je leur donne également mon amour, cependant je dois avouer qu’avec Erling, le courant a toujours mieux passé. Je ne peux rien y faire : nous avons le même humour et elle se confie plus facilement à moi qu’à sa mère. Puis je dois avouer que Clancy perd sa patience un peu trop rapidement parfois et que moi, j’aime bien agacer ceux que j’aime. J’encourage donc toujours ma fille lors de ses subtils mauvais coups, même si pour ça mon fils me boude pour deux jours. Je pense qu’il a du mal à digérer le fait que je m’entende mieux avec sa sœur. J’aurais aimé moi aussi, avoir plus de moment avec mon garçon : lui apprendre à jouer au basketball, lui apprendre le respect envers les femmes mais aussi les techniques de drague, avoir LA discussion. Cependant, Clancy a toujours l’impression que je me force lorsque je suis avec lui et ça paraît. Avec Erling, ça coule tout naturellement.
▬ Avec vos voisins :En fait, avant que je n’emménage dans le Manoir avec les Woody – j’en suis un par alliance hein ! -, mes voisins me trouvaient plutôt sympathique. J’adore organiser des barbecues l’été, alors j’invitais tout le voisinage même si ma femme était contre l’idée que de parfaits inconnus traînent dans la cour, à manger mes hot-dogs. Chaque matin, en allant chercher le journal sur le balcon, le voisin d’à côté, un vieux monsieur tout gentil, m’envoyait la main avec son sourire en dentier. Je lui renvoyais un bonjour, prenant de ses nouvelles lui qui n’en avait jamais, étant veuf et solitaire et retraité. Puis je rentrais chez moi, heureux d’avoir été le seul interlocuteur de cet homme cette journée-là. Cependant, maintenant qu’on peut considérer les Franklin comme mes voisins, on ne peut pas dire qu’on m’apprécie autant. J’aime bien avoir l’air un peu lourd et les envoyer gentiment promener dès que j’en ai l’occasion. Du coup je ne suis plus aussi sympathique. Je m’amuse.

▬ Connaissez-vous les Woody et/ou les Franklin ?Bien évidemment que je les connais ! Je suis marié à une Woody ! La belle et irrésistible Grace Woody-Swanson. Elle porte mon nom, si c’est pas la classe ça ! Donc, je fais en quelque sorte parti de la famille, sans pourtant en partager le nom ni le sang. Cependant, étant donné que je vis avec l’une des héritières, j’emménage aussi dans le manoir des Quatre-Saisons et j’ai donc aussi le malheur de côtoyer les Franklin. Ceux-ci, je ne peux les supporter. C’est juste à cause de cette histoire de partage et je le sais, sinon je n’ai rien en particulier contre eux. Cependant, dans une ambiance et un contexte pareil, il est inévitable que la tension monte. Puis je prends indubitablement le côté des Woody, car ils sont ma famille la plus proche, ma belle-famille en fait.
▬ Que pensez-vous de cette situation au Manoir ?La situation est plutôt désagréable. L’ambiance au Manoir est franchement très déplaisante, bien que je ne fasse rien pour l’arranger. Je dois avouer que je m’amuse à ajouter mon grain de sel à cette scène dramatique. Quant à ma prise de position par rapport à ce grand fiasco, je trouve que l’héritage devrait revenir entièrement à la famille Woody. Aucun des Franklin vivant n’est rattaché à ce cher Belaney Woody. La seule chose qui le reliait à eux était sa maîtresse, Tami. Tout le monde sait, Dieu y compris, que l’adultère n’a pas lieu d’être. Alors de favoriser cet acte en incluant cette famille dans testament est, selon moi, insensé.