HEAVY WHISPER ON THE FIELD
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 come on out, come on over. [ pv. Minka ]

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Nicolas J. Rockfeller

Nicolas J. Rockfeller


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MessageSujet: come on out, come on over. [ pv. Minka ]   come on out, come on over.  [ pv. Minka ] EmptyMer 26 Aoû - 17:55

      I can't believe life's so complex,
      when I just wanna sit here and watch you undress
                  PJ Harvey

    Si seulement mon esprit ouvert et tolérant ne m’avait pas dicté que la pluie n'était qu'un énième préjugé sur l’Angleterre, au même titre que sa nourriture ignoble ou ses habitants au teint rosbeef ! Je ne me serais pas retrouvé là, trempé jusqu’aux os, à courir à la recherche d’un endroit où m’abriter des trombes d’eau qui s’abattaient sur le pays ; non, je serais allongé sur un transat en Floride, un collier de fleurs hawaïen autour du cou et des lunettes de soleil sur le nez, une charmante bimbo californienne à mes côtés pour me badigeonner de crème solaire dès que le brûlant soleil d’août se ferait un peu trop présent… Mais non, bien sûr, il avait fallu que je me la joue à la Mère Theresa, ignorant toutes les idées reçues dont on me parlait lorsque j'évoquais dans mon pays natal le Royaume Uni. Autant vous dire que la chute fut rude. Très rude.

    Aujourd'hui, comme hier et demain sûrement, il pleuvait donc sur la ville de Birmingham. Pourtant, le ciel ne semblait pas menaçant, lorsque j'étais sorti du fast food que j'avais découvert, un peu par hasard, en passant quelques jours auparavant par le quartier chinois pour rentrer chez moi. Assez cocasse, en effet, de trouver un des restaurants les plus emblématiques des États-Unis entre un supermarché asiatique et une statue de Bouddha, mais jamais vous ne ressentirez le même plaisir que j'ai pu éprouver en échappant, même si ce n'est que pour un repas, à la cuisine régionale et ses plats relativement douteux... Bref, lorsque je suis sorti du fast food, le ciel était certes gris, mais rien -du moins, à mes yeux d'étranger peu habitué à vivre sous la pluie en moyenne 233 jours par année- ne prévoyait l'averse, puissante, humide, qui s'abattait à présent sur la ville. En même temps, j'aurais dû me douter de quelque chose, en ne voyant quasiment aucun Brummie en plein milieu de la journée, dans cette rue d'habitude passablement fréquentée....

    Lorsque je sentis la première goutte se poser sur ma peau, je pressai le pas, songeant que je parviendrais peut-être à retourner chez moi avant le gros de l'averse. Utopique. Deux minutes plus tard à peine, je courais le long de la rue, cherchant un endroit où m'abriter des trombes d'eau qui s'écoulaient du ciel, évitant les quelques derniers passants qui, eux, étaient bien au sec sous leur parapluie. J'aurais pu m'incruster avec l'un d'eux, me direz-vous, mais sachant que la plupart de ces objets étaient aux couleurs de l'arc-en-ciel, dessin courant dans cette rue connue pour son occupation gay, et que, paraît-il, je suis particulièrement attirant trempé comme je l'étais à cet instant (xD), je préférais ne pas tenter le diable. Pareil pour les divers bars et établissements dans lesquels j'aurais pu trouver refuge, en ajoutant à cela, en plus, ma soudaine très, très mauvaise humeur qui pourrait aisément choquer ces prudes anglais. Mais, heureusement, je remarquai, un peu plus loin, l'enseigne d'un théâtre, qui me rappela mes vagues connaissances des lieux ; son hall d'entrée était toujours ouvert, de jour comme de ... pluie. En moins de temps qui en faut pour le dire, je refermais la porte de l'endroit derrière moi, les nerfs à vif. Je fis un pas ou deux, m'ébrouai en marmonnant des choses qu'il vaut mieux ignorer, puis me redressai à temps pour constater, avant d'exprimer à voix haute quelques paroles pas forcément prononçables en présence d'autrui, que je n'étais pas seul, comme je le croyais.D'ailleurs, cette autre personne n'avait rien d'étranger à mes yeux, tout en me semblant, en même temps, être une parfaite inconnue. Paradoxe qui, en plus du simple effet de surprise de la revoir, me cloua sur place, incapable de prononcer le moindre mot. Enfin, si, j'aurais pû très facilement m'exprimer à ce moment précis, mais je savais parfaitement que si j'ouvrais la bouche, je me lancerais dans un grand débat sur le réchauffement climatique et ses désastreuses conséquences sur les récoltes de blés de l'année dernière au Texas...

    Minka. Elle s'appelait Minka.
    Son prénom était la seule chose que je savais d'elle, en plus du dessin subtil de son visage, de son corps. La seule chose dont j'avais pu me servir pour essayer de la retrouver, en vain, et me voilà face à elle, dégoulinant de partout, immobile, le regard partagé entre l'impression de tomber sur un extraterrestre et la haine que j'éprouvais contre la pluie; un air de parfait abruti, en somme.


Dernière édition par Nicolas J. Rockfeller le Jeu 3 Sep - 23:27, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: come on out, come on over. [ pv. Minka ]   come on out, come on over.  [ pv. Minka ] EmptyJeu 3 Sep - 18:34

"Save me from Myself"


« Je suis sûre que tout cela s’arrangera, votre mari détient des arguments des plus solides, cependant, avec vos témoignages et ceux de vos proches, je pense pouvoir le contrer. » Un sourire rassurant se dessina sur son visage alors qu’elle s’emparait délicatement de ses nombreux dossiers. Elle se devait de gagner ce combat. Minka observa avec douceur sa cliente. Le visage rongé par le souci, celui-ci était enfoui dans les paumes de ses mains tremblantes. Pleine de compassion, la jolie avocate vint s’assoir près d’elle. « Je comprend bien évidemment votre douleur madame, mais vous devez rester droite. Vos preuves sont irréfutables et vos propos joueront en votre faveur ». Madame Austen sortait d’une dizaine d’années de mariage troublée par la violence, le silence régnait en maitre entre elle et son mari mais à la veille du procès, la cliente se devait d’affronter ses démons. La jolie jeune femme posa une main rassurante sur l’épaule de son amie. « Il est tant de rentrer chez vous Sienna, demain est un grand jour et vous devez vous reposer ! » Poussant un léger soupir de fatigue, madame Austen approuva. « Je suppose que vous avez raison. Merci pour votre aide précieuse, vous avez été ma lumière durant cet orage. Je reste confiante pour demain. Merci Minka, merci pour tout. » Revêtant son manteau, sa cliente disparut dans l’immense couloir clair, dans un ultime sourire.

Une journée des plus difficiles venait de s’achever. Épuisée par tant de conviction et de désir de réussite, la jolie brune se laissa choir dans son fauteuil. Observant pendant un long moment la boucle satinée de son escarpin, la belle réalisa qu’il était temps de rentrer chez elle. Demain s’annonçait déjà comme un mauvais jour, sa rivale et avocate de monsieur Austen savait se montrer agressive. Une vraie lionne en cage … Il était inutile de se leurrer, ce combat semblait perdu d’avance. Surprise par cette once de découragement, Minka se reprit. Elle qui était d’ordinaire battante perdait peu à peu de son mordant. La raison ? Un peu de trop de solitude dans sa vie monotone…
Enfilant son long manteau sur ses épaules dénudées, la jolie brune sortit de son cabinet à la hâte. Elle descendit l’escalier avec conviction avant que le mauvais temps la laisse songeuse. L’Angleterre était une terre plein de surprise et il fallait avouer que ce temps changeant jouait sur son moral. Poussant un léger soupir, Minka décida de braver le mauvais temps, remontant son cardigan sur la douceur de son cou, elle disparut dans une rue inondée.
Impossible de faire un pas de plus, la tempête faisait rage et cette pluie dévorante l’empêcha de poursuivre sa route. Les éléments se déchainaient sur la petite ville de Birmingham et la violence du vent l’effraya. Seule au milieu du trottoir, Minka se réfugia dans le vaste hall du premier bâtiment venu. Essuyant les perles d’eau qui parcouraient son visage, elle reconnut l’ambiance avenante d’un théâtre. Appréciant les magnifiques photos qui ornaient les murs, elle sursauta lorsqu’une ombre vint se poster devant elle. Enroulée dans une capuche, celle-ci désireuse d’échapper à la pluie poussa un long soupir. Pourtant, malgré l’imposant manteau, cette silhouette masculine ne lui était pas inconnue et lorsqu’il laissa apparaitre son visage, le cœur de la belle ne fit qu’un tour. Plaquant ses mains sur ses lèvres, elle murmura
« Nicolas … Que … que fais-tu ici ? »
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MessageSujet: Re: come on out, come on over. [ pv. Minka ]   come on out, come on over.  [ pv. Minka ] EmptyJeu 3 Sep - 23:22

    Lorsque son regard croisa le mien, je crus d'abord lui avoir faire peur, en la voyant se tendre légèrement, mais visiblement, elle m'avait reconnu. J'en fus sûr lorsque une seconde plus tard, balbutiant une quesiton, elle prononça mon prénom. Nicolas ; je n'aimais pas qu'on m'appelle ainsi, même si, paradoxalement, c'est comme ça que je m'appelais. Certaines personnes détestent qu'on déforme ou qu'on abrège leur prénom, mais ce n'était pas mon cas, bien au contraire. Nick, NJ ou tout autre surnom de ce genre sonnait bien mieux à mes oreilles que mon nom de baptême - enfin, encore aurait-il fallu que je sois baptisé, mais ne nous dispersons pas dans un tel débat- mais cela, Minka ne pouvait pas le savoir. À vrai dire, ça ne faisait pas partie des choses primordiales que j'avais à lui dire, le jour de notre rencontre. Lorsque je pensai à ce dernier point, je sentis une minime partie de mon être éprouver une sensation étrange, mêlée de regret et d'ennui, certes très légère, mais suffisament inhabituelle pour que j'en sois surpris. Bref, je me rappelai alors qu'il était préférable de répondre quand quelqu'un vous pose une question, d'autant plus lorsque cette personne vous regarde l'air effaré, son si doux regard allumé d'une étincelle de surprise. Je m'y perdis un instant, bref mais qui suffit néanmoins à me faire oublier en moins d'une seconde tous les mots que j'avais préparé en guise de réponse. Ses yeux, couleur du ciel (enfin, d'un ciel azur, pas du ciel anglais), me mirent d'ailleurs dans un sacré pétrin, puisqu'en me faisant perdre mes mots, ils me forçaient à improviser, et comble pour un musicien, les improvisations étaient franchement à éviter avec moi. Cette fois-ci ne manqua pas à la règle...

      « ... il pleut. »

    En effet, il pleuvait. Mais quel parfait abruti ne s'en serait pas rendu compte ?
    Une nouvelle fois, je sentis un écriteau "Imbécile" voleté autour de moi, me pointant d'une flèche, à la manière d'un dessin animé. Vous savez, le moment où tout le monde éclate de rire, en pointant du doigt le malheureux pour se moquer de lui ? Et bien vous comprendrez à quel point c'est dérangeant. Je fermai les yeux un très court instant, un léger sourire naissant au coin de mes lèvres, et baissai légèrement la tête.

      « Oui, enfin, tu as dû le voir de toi-même. »

    Je rouvris les yeux et me redressai, sans pour autant la regarder directement, mon regard se portant obstinément sur les photos et peintures accrochées au mur du fond.

      « Et donc je suis venu ici pour m'abriter. »

    De mieux en mieux. Bientôt, j'allais lui expliquer que la toiture du théâtre arrêtait les gouttes d'eau car elle était recouverte de tuiles, que les tuiles ne laissait pas passer la pluie, et que c'est pour cela que nous ne serions pas mouillé si nous restions là.
    Je me râclai la gorge discrètement, glissant mes mains dans mes poches et enfonçant ma tête dans mes épaules, enfouissant le bas de mon visage dans le col de ma veste. On aurait dit un petit garçon gêné, sur le point de courir se réfugier dans les jambes de sa mère... Et pourtant, ce ne fut que comme cela que j'osai reposer mes yeux sur elle. Son joli visage, encadré par ses cheveux de soie, était lui aussi à moitié caché : sa main, fine, délicate, n'avait pas quitté ses lèvres, tout comme son air effaré qui n'avait pas quitté ses traits. Malgré ce dernier point, un sourire se glissa inconsciemment sur mon visage, mais seul mon regard pouvait le trahir, puisque j'étais toujours caché dans ma veste.

    Le silence qui s'installait dans la pièce aurait pu paraître pesant, peut-être même l'était-il pour la jeune femme, mais il ne fut que bénéfique à mon égard. En n'ouvrant pas la bouche pour débiter je ne sais quelle ânerie, mes idées se replaçaient dans mon esprit, déjà embrumé par la mauvais temps. Mon assurance habituelle reprit le dessus sur la maladresse dont je faisais preuve lorsque pris de court, l'effet de surprise passé, et lentement je me redressai, sourire au coin des lèvres, regard un brin espiègle; finalement, n'avais-je pas passer plusieurs semaines à chercher cette jeune femme, juste parce qu'elle... m'intriguait ? D'ailleurs, l'idée qu'elle ne me demandait pas ce que je faisais dans ce hall, mais plutôt à Birmingham, alors que quelques semaines auparavant, j'avais laissé entendre que je descendais sur Londres, venait à peine de me traverser l'esprit, mais je préférai l'ignorer.

      « Bonjour, Minka. »

    Son prénom sonna mélodieusement, du moins, à mon sens. Comme le son du whisky qui s'écoule dans un verre paraît merveilleux à un alcoolique, ou encore celui de l'allumette qui s'enflamme chez un fumeur invétéré, je suppose... Peut-être que la comparer à de telles addictions n'étaient pas très flatteurs et qu'elle se vexerait si elle parvenait à lire mes pensées, mais c'était pourtant très proche de la réalité; ses lèvres si joliment dessinés, sa peau lisse et lumineuse, ses cheveux de soie, sa silhouette, ses courbes...
    Nom d'un chien, quel effet une femme peut vous faire !
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MessageSujet: Re: come on out, come on over. [ pv. Minka ]   come on out, come on over.  [ pv. Minka ] EmptyVen 4 Sep - 18:39

Un célèbre jargon disait que le hasard faisait bien les choses. Comme si celui-ci se plaisait à réunir deux personnes rongées par le péché et le vice. En effet, Nicolas n’était pas une vulgaire connaissance, un ami des plus banals … Même si la jeune femme l’aurait amèrement souhaité en cet instant, il lui était inutile de se voiler la face. Trois semaines venaient de s’écouler depuis cette fameuse nuit où après quelques verres échangés et un sulfureux cours de piano, ils devinrent amants. Folle nuit passé parmi les nuages, il avait su lui faire toucher les étoiles mais, bien trop amochés par l’alcool, le réveil avait été on ne peut plus brutal. Désormais, comment pouvait-il encore la regarder en face ? Après tout, Minka l’avait laissé seul dans cette miteuse chambre d’hôtel. Telle une voleuse, elle avait prit la fuite, apeurée à l’idée d’affronter ses démons.

Et voilà que le destin s’en mêlait, maudit soit-il !
Troublée, la jeune femme baissa les yeux, évitant de cette façon son regard plein de compassion. Préférant se concentrer sur sa voix suave, un léger sourire se dessina sur ses lèvres brillantes lorsqu’il lui fit remarquer qu’il pleuvait. Le ciel ne cessait de s’obscurcir et déjà l’eau semblait se répandre et stagner devant le hall du théâtre. « Oui, c’est exact, il fait vraiment un temps de chien … »

Un silence pesant s’installa une nouvelle fois entre les deux jeunes gens. Seul le bruit de l’eau apaisait cette atmosphère lourde et gênante. Glissant ses doigts fins dans les poches de son manteau, Minka se mordit la lèvre inférieure, que pouvait bien t’elle ajouter ? Devait-elle se confondre en excuse où bien au contraire ne faire comme si rien ne s’était passé ? Poussant un léger soupir Nicolas ajouta d’une voix détachée, qu’il s’était réfugié ici afin de ne pas braver les éléments. Et, en tout bien, tout honneur, il avait eu raison. « Oui, jusqu’à présent nous avons eu le même raisonnement. Euh …. Enfin, voilà …» Nichant péniblement ses doigts fins dans sa nuque, Minka essaya vainement de cacher son trouble. La situation en devenait grotesque, ils agissaient comme deux enfants, incapables de se confondre en excuses où aligner ne serait-ce qu’une phrase plausible. Cependant, le beau brun brisa cette étrange atmosphère, un simple « Bonjour Minka » qui la frappa en plein cœur. Déboussolée, la belle ferma les yeux un court instant, des bribes de leur folle nuit lui revinrent en tête, la douceur de sa peau, celle de ses caresses, inutile de le nier, il avait éveillé quelque chose en elle cette nuit là … Une passion dévastatrice, un désir ravageur ...
« Ecoute, je …. En fait ça me fait plaisir de te revoir. Tu … es là pour combien de jours ? On pourrait … se voir … où … » Balbutia t’elle avec difficulté.
Ma belle, regarde toi, tu es lamentable.

Ce silence lourd en devenait presque insupportable, que fallait-il faire pour sortir de cette situation des plus inconfortables ? Lui avouer ses erreurs n'était pas la meilleure des solutions, de même que de refouler ses actes. Mais qu'en était-il de lui ? Était-ce un simple jeu ? Avait-il apprécié cette soirée torride en sa compagnie ? Ce regard espiègle posé sur son corps faillit lui en faire perdre pied. Resserrant son manteau sur ses épaules nues, la jolie jeune femme baissa une nouvelle fois les yeux avant de reprendre la parole, elle se jetait dans la gueule du loup, mais après tout, qu'importe, la belle n'avait plus rien à perdre, il lui avait déjà tout prit.

"En fait, je ne fais rien ce soir, cela te dirait d'aller manger un bout ? En toute amitié bien sûr, car si nous restons là je crois que l'on va finir par passer la nuit ici !"

Un grand sourire se dessina sur le visage de la jolie avocate, les yeux du jeune homme pétillèrent de malice lorsqu'il réalisa que l'eau ne cessait de monter, attendant patiemment sa réponse, Minka ne pût s'empêcher une nouvelle fois de passer ses doigts fin dans sa chevelure de jais. Serait-il en mesure d'accepter cette douce invitation ?
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MessageSujet: Re: come on out, come on over. [ pv. Minka ]   come on out, come on over.  [ pv. Minka ] EmptySam 5 Sep - 13:29

    Entendre ses réponses, ou, du moins, les balbutiements pas plus assurés que les miens qu'elle prononça me fit chaud au cœur, recollant tout doucement les nombreux éclats de mon amour propre. Visiblement, elle n'était pas plus à l'aise que moi, à moins qu'elle soit en train de se ficher ouvertement de ma tête, mais je ne pouvais pas l'imaginer dotée de la moindre once de moquerie, même si je la connaissais à peine. Finalement, notre longue discussion avait été plutôt vague sur nous même, portant plutôt sur des sujets qui nous étaient chers, plutôt que sur notre identité propre. Tant mieux, dans un sens, car nous ne projetions pas de lancer ensemble une troisième Guerre Mondiale… Non, nous n’avions partagé qu’une nuit, certes passionnée, sulfureuse et marquante –je dus me faire souffrance pour m’empêcher de repenser à la délicatesse de ses lèvres, la chaleur de son corps, l’odeur vanillée de sa peau qui submergeaient mes pensées- mais ce n’était qu’une nuit malgré tout, une simple aventure. Elle était partie sans même me dire au revoir et moi, je n’étais pas en Angleterre pour m’enticher de la première venue, aussi charmante soit-elle, et de toute manière, je n’étais ce genre de garçon. Ce n’avait été qu’une jolie soirée.

    Mais pourquoi diable étais-je venu alors à Birmingham, changeant radicalement mes plans, dans l’unique but (car même si j’essayais de me convaincre moi-même que j’avais d’autres motivations, elle était bel et bien l’unique raison de ma présence ici) de retrouver cette pianiste au talent et au charme irrésistible, qui ne manquait jamais une occasion d’occuper mon esprit, de rythmer mes pensées ? Et pourquoi ce soir, dans ce théâtre, croiser son regard me faisait l’effet d’une décharge électrique, parcourant mon échine en crispant chacun de mes muscles, en glaçant mon corps ? " I just wanna sit here and watch you undress ", chantait PJ Harvey. Ces paroles résonnaient absurdement dans ma tête.

    Heureusement, elle reprit la parole et sa voix mélodieuse -enfin, elle fut plutôt... chevrotante, cette fois-ci- me rappela sur terre, avant que je ne me perde dangereusement dans mes songes. Je soupirai le plus discrètement possible, fronçant légèrement les sourcils comme pour chasser des mauvaises pensées, puis, me concentrer sur la voix de Minka. Je crus d'abord que repenser à ce que nous avions partagé avait sérieusement amoché ma capacité de compréhension, mais je m'en rendis rapidement compte que c'était plutôt elle qui avait de la peine à s'exprimer. Elle semblait déstabilisée, perdue, presque mal à l'aise. Il ne fallait pas être très malin pour comprendre que j'étais la raison de son trouble, et au lieu de me sentir un tant soit peu coupable... Je me mis à rire. À vrai dire, je crois que la nervosité y était aussi pour quelque chose, car mon rire me semblait faussé par une note de tension, aussi je fus bref, mais gardai un bon sourire. L'idée que je la mettais mal à l'aise, paradoxalement, me détendait. Sûrement mon égo masculin ou un truc typique du genre qui, sans que j'en aie conscience, se sentait flattée par le regard fuyant de ma jolie conquête. Une nouvelle fois, je semblai perdre toute gêne ou timidité, et répondis sur un ton décontracté.

      « Ça me fait plaisir à moi aussi, même si les conditions sont un peu... Inconfortables. »

    Je balayai brièvement le hall du regard ; l'endroit était uniquement éclairé par la lumière du jour ou, comme dans le cas présent, des lampadaires extérieurs lorsque le théâtre n'accueillait pas de représentation. Aussi, l'endroit était peu éclairé, rendant l'ambiance un peu lugubre, le martèlement de la pluie sur les carreaux des vitres et certaines des nombreuses photos ou affiches jaunies par l'âge n'arrangeaient pas les choses. Mon attention regagna ensuite Minka, qui, resserrant son manteau autour d'elle, reposait son regard sur moi. Je m'y plongeai, m'abandonnant à l'océan de ses yeux, sans peur de m'y noyer; c'était déjà trop tard.

    Elle proposa alors qu'on aille manger un morceau, ensemble. La proposition me fit sourire un peu plus encore lorsqu'elle précisa bien la nature du rendez-vous, "en toute amitié". Oui, bien sûr, quelle autre tournure pourrait prendre cette soirée que je passerais avec elle, à l'imaginer contre moi, mes mains caressant ses cheveux comme la sienne le faisait à cet instant même, mes lèvres parcourant sa peau de soie ?

      « Si tu ne t'enfuis pas au moment de l'addition, je veux bien... »

    Je ponctuai ma réponse d'un sourire taquin. Ma phrase était chargée de sous-entendus, bien entendu, et j'espérais sincèrement que Minka comprendrait l'allusion à notre dernière -et première- nuit ensemble et son absence, à mon réveil. Sans quoi, je risquerais de passer pour un goujat impoli et avare, en plus d'un imbécile, et je suppose que je me retrouverais seul, avec mes constats météorologiques comme unique distraction. Et avouons-le, la jolie brune me distrairait bien plus, même sans la moindre arrière pensée; elle avait beau avoir un physique irréprochable à mes yeux, sa personne, son âme m'avait charmée plus encore que sa plastique. Tout en parlant, masochistement, je m'étais approché petit à petit d'elle. J'étais à présent à côté d'elle, à quelques dizaines de centimètres. Ma nuque se glaça, je frissonnais dès qu'une goutte de pluie y glissait de mes cheveux trempés.

    Laissant ma phrase en suspens quelques secondes, je jetai un coup d'oeil par dessus mon épaule et je remarquai -sans surprise- que l'averse ne faiblissait pas. Ma constatation entama légèrement mon sourire, qui se réduit au coin de mes lèvres, lorsque je refis face vers Minka.

      «On y va tout de suite, ou on attend que la pluie faiblisse un peu, en prenant le risque de rester les prochaines 72 heures ici ? »



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