GARRY ♦ are you gonna be my girl ?

III • RELATIONS.
Un minimum de quinze lignes est demandé pour l'ensemble de ces trois questions.

▬ Avec vos enfants :
J’ai un seul enfant, une fille qui a maintenant vingt et un ans, déjà. Sa mère et moi-même, avons décidé de la nommer Thleen à sa naissance. Pourquoi ? Tout simplement car ce prénom sortait un peu de l’ordinaire, et qu’il nous plaisait énormément. Je ne peux le nier, elle ressemble énormément à mon ex-femme ; blonde, élancée, hyperactive et déjà indépendante. Je l’aime énormément, et je la couve sans aucun doute un peu trop. Mais je fais surtout ça pour la protéger, car je sais que le divorce l’a surpris, et fragilisé. Je ne sais pas ce que je ferai sans elle. Je serai certainement un pauvre idiot qui n’a pas compris grand-chose à la vie. Elle est ma princesse, ma petite merveille – je l’appelais ainsi lorsqu’elle état enfant. Elle me reproche de trop la protéger. J’ai beau faire des efforts, je ne peux pas changer cela. Tout ce que j’espère, c’est qu’elle viendra me trouver, si un jour elle a des ennuis...sinon, c'est moi qui la trouverait.

▬ Avec vos frères et sœurs :
Ohlalala. Mais parler de mes frères et sœurs, ça prend des heures vous savez. Déjà, faisons un petit tour rapide, histoire de bien planter le décor. J’ai un grand frère, Grayson, il est de quatre ans mon aîné. Ensuite, mon deuxième frère, Gabryel est plus jeune que moi, tout juste une année après lui, Grace est arrivée, et puis ce fut le tour de la petite dernière – enfin, plus si petite que ça – Gloria. Lorsque nous étions enfants, mes frères et moi-même, formions un véritable trio infernal. Je ne veux pas dire que nous étions des enfants turbulents, mais nous passions la plupart de notre temps ensemble. Le courant est toujours merveilleusement bien passé, et cela me fait plaisir. A présent, nous ne sommes plus aussi proches. Nos vies, et carrières respectives nous ont éloignées, mais peut-être que de vivre sous le même toit va nous donner l’occasion de nous rapprocher à nouveau. Parlons maintenant de Grace. Que dire sur elle ? Que dire sur notre relation ? Tout simplement la réalité. J’ai beaucoup de mal à la supporter. Je ne sais pas ce qui a provoqué cette hostilité entre nous. Peut-être nos caractères qui divergent légèrement, ou nos goûts respectifs. L’idée de cohabiter avec elle m’angoisse, car aucun de nous deux ne voudra mettre de l’eau dans son vin. Et puis, il y a Gloria. La plus jeune. La plus proche de moi. Je crois bien que nous ne nous sommes jamais disputés, ce qui est un exploit dans la famille. Je l’aime beaucoup. Elle tient une place spéciale dans ma vie, je ne peux pas me passer d’elle.

▬ Avec votre famille plus éloignée :
Mes parents étant enfants uniques, cela règle le problème des cousins, ou des tantes et oncles. Par contre, étant donné que j’ai plusieurs frères et sœurs, j’ai droit à une ribambelle de neveux et nièces. Il y a Reece & Paisley, les enfants de l’aîné, Grayson, Reegan, l’unique fils de Gabryel et les jumeaux Clancy & Erling, enfants de Grace. Gloria n’a pas encore d’enfants, je suis sûre qu’elle en aura un jour, il faut juste qu’elle trouve le mari idéal. Je m’entends à peu près bien avec tous. Evidemment, il y a les enfants de Grace, que je vois moins souvent, mais le peu de fois où je les ai vu, le courant est plutôt bien passé. Je dois avouer que je me retrouve pas mal en Clancy, lorsque j’avais son âge évidemment. Apparemment, il tourne beaucoup autour des filles, chose que je faisais quand j’avais une vingtaine d’années. Je vois souvent Reegan, d’abord parce que Thleen veut souvent rendre visite à lui & tonton Gabryel, et j’avoue que je m’entends bien avec son père. Quand aux enfants de Grayson & bien, ils semblent moins bavards que tous les autres, alors que j’ai pas d’avis précis à propos d’eux.

V • SITUATION.
Un minimum de dix lignes est exigé pour l'ensemble de ces questions.

▬ Comment avez-vous réagit à l'annonce de la décision du notaire face à l'héritage ?
Mal. Evidemment. Vous ne pensiez tout de même pas que j’allais sauter de joie ? Et que j’allais les accueillir à bras ouverts ? Tout d’abord j’ai été choqué. Je n’ai pas su quoi dire, alors que mes frères et sœurs étaient déjà en train de s’opposer à cette décision, même chose pour ces trois femmes qui voulaient aussi le manoir. J’ai parlé quand tout le monde avait arrêté – au moins, j’étais sûr que l’on m’écoutait un minimum. J’ai expliqué pourquoi je trouvais cela injuste ; après tout, qui avait grandit dans cette maison ? Qui avait des moments aussi bien magnifiques que tristes dans ces murs ? Nous. Nous les enfants Woody, les Anglais. Pas ces Américains qui débarquaient avec leurs gros sabots. Je pensais que j’allais réussir à convaincre le notaire – quel idiot celui-là. Mais il est resté impassible pendant tout le temps où j’exprimais mes idées, tant bien que mal car les Franklin essayaient de m’interrompre à tout bout de champs – elles n’ont aucun savoir-vivre. Lorsque mon temps de parole fut écoulé, le notaire réajusta ses lunettes, et déclara que c’était sa décision, et qu’il ne la changerait pas.

▬ Comment vivez-vous la situation au Manoir ? Que ressentez-vous face à l'autre famille ?
Pour le moment, une sorte de statuquo ; on s’évite, quand on est obligé de se croiser on reste courtois. Pour le moment, on s’observe, on évalue l’ennemi, on note tout ce qui est important. Il n’y a pas eu d’affrontements, ou de disputes. A croire que tout va bien dans le meilleur des mondes. Mais nous n’avons pas dis notre dernier mot, eux non plus aussi je pense. Vous voulez savoir ce que je ressens pour cette famille ? Du mépris. Oui. Je les méprise tous, les adultes grossiers, et les adolescents mal élevés. Je ne serai pas le dernier à m'énerver, si la situation devient plus tendue.

IV • ANECDOTES.
Vous avez le choix pour le nombre d'anecdotes, mais nous vous demandons un minimum de trente lignes.



« GAGA ! »
« Non. Pas Gaga. Garry. Tu comprends ? Ga-rry ! »
« Ga-ga ! »
« Qu’est ce que j’ai fais au bon Dieu pour avoir une sœur comme ça ? »

Je poussai un énième soupir, désespéré et navré par l’attitude de ma cadette. Par contre, cette dernière était hilare, comme à chaque fois. Je l'avais installée dans le salon du manoir des Quatre Saisons, sur un des gros canapés bien moelleux qui sentait un peu le vieux, et je m'étais mis juste en face d’elle. Cela faisait près d’une demi-heure que nous étions là - c'était passé plutôt vite. Je vous l'avoue, j'étais totalement sous le charme de ma petite sœur, comme un grand frère l'est. Ma mère disait qu’il fallait être idiot, ou bien complètement aveugle pour ne pas se rendre compte que déjà nous étions en train de débuter une relation forte, très forte. Il est vrai que moi, du haut de mes dix ans, je tenais à aider sa mère autant que possible pour m’occuper de Gloria. Une nuit, alors qu’elle était malade, j’étais resté plusieurs heures à côté du berceau, prêt à réagir au moindre pleur. Évidemment, Grayson se moquait ouvertement de moi, mais je m’en fichais. Il ne comprenait jamais rien. Même chose pour Grace. Gabryel lui, était plus compréhensif, et le faisait un peu rire de me voir ainsi, mais il ne me faisait pas des remarques à tout bout de champs. Pendant un instant je détournai mon regard d'elle, et aussitôt, elle agita ses petits bras pour attirer mon attention. Feignant de l'ignorer, elle tenta de me toucher, sauf que j'étais trop loin, et qu'elle se doutait bien qu'elle risquait de tomber à tout moment. Enfin, elle finit par céder en lâchant un petit ; « Ga-rryyyy. » Un sourire aux lèvres, je me tournai vers elle pour la prendre dans mes bras. Je sentais déjà, qu'elle n'avait pas terminé de me faire tourner en bourrique.

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« Allo ? » Enfin ! Elle répondait, au bout de la quatrième sonnerie.
« Gloria ? C’est Garry. »
« Oui je sais. J’ai vu ton nom s’afficher sur mon écran. Que se passe-t-il grand frère ? »
« Je ne tiens pas à t’embêter avec ça. »
« C’est déjà fait. Tu n’avais qu’à pas m’appeler. »
« Tu peux venir à la maison ce soir ? Je crois que je vais avoir besoin de toi. »
« Quoi ? Mais…ta voix tremble ? Tu me fais peur là. » Elle n’avait pas tort. Un léger coup d’œil dans le miroir le plus proche me refléta une image de moi peu agréable à voir ; des yeux rouges, des cheveux décoifffés.
« On s’est disputé. Encore une fois. Je crois bien qu’elle est partie pour de bon pour cette fois. » Silence. Trop long. Beaucoup trop.
« J’arrive. »
Clic. Elle avait déjà raccroché. Je l'imaginais balancer son téléphone portable dans son sac à main, faire un rapide passage par sa salle de bain, attraper les clefs de chez elle puis celles de la voiture, et claquer la porte de chez elle.
« Merci. » déclarai-je, seul debout dans le salon. Alors que Thleen se tenait derrière une porte, silencieuse. Elle avait tout entendu évidemment.




« Papaaaaaaaaaaa. » Bruits de pas précités, une porte claqua, une autre s’ouvrit, un bruit bizarre, une légère grossièreté – merde, ça faisait mal de se prendre un angle de tiroir dans la jambe – et enfin, j’arrivai dans la chambre de mon Ange. Thleen. Elle était assise sur son lit, qui était couvert par de nombreuses peluches toutes venant d’un membre précis de la famille. Elle avait les larmes aux yeux. Alerte rouge, pourquoi pleurait-t-elle ? Un monstre était caché sous le lit ? Ou bien dans le placard ? Un de ses cousins l’avait sans doute un peu trop embêté – mais non, ils étaient partis la veille. « Que se passe-t-il ma chérie ? » Tout en parlant, je m’assis à côté d’elle, et je passai mon bras autour de ses frêles épaules pour qu’elle vienne se blottir contre moi. Je déposai un rapide baiser sur le sommet de son crâne, et je fis évidemment tout mon possible pour rester calme. Alors, elle me montra la paume de sa main droite. « Regarde, je me suis fais maaal. » Des larmes commencèrent à couler sur les joues de ma fille, tandis que moi, je faisais mon possible pour apercevoir cette énorme blessure. Enfin, je parvins à distinguer une fine entaille rouge non loin de son pouce. Un léger sourire à la fois amusé, et rassuré fit son apparition sur mon visage, ce n’était que ça. « Oh. Mais c’est impressionnant. Viens avec moi, on va mettre un pansement sur ce gros bobo. » Habitué à ce genre de situation, je la pris facilement dans mes bras pour l’emmener à la salle de bain attenante à sa chambre. Ses larmes s’étaient déjà taries, comme je le pensais, il y a eu plus de peur que de mal. Je l’installai sur le tabouret et je partis à la recherche d’un pansement –où étaient-ils passés ceux là ? « Papa, j’aurai droit à un chocolat chaud ? Après tout, j’ai perdu beaucoup de sang. » Là, je ne pu retenir un léger rire. Apparemment vexée par ma réaction, la fillette de seulement cinq ans fronça les sourcils, et afficha un air boudeur. « Ce n’est pas bien de faire du chantage, mais tu en auras un. Pour le moment montre-moi ta blessure, je vais te mettre un pansement. Il est rose, comme ta robe. »

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« Où vas-tu ? » Elle était prise sur le fait, la main dans le sac, enfin, plutôt la main sur la poignée de la grande porte d’entrée. Nous étions seuls dans l’immense hall du manoir. Je me tenais face à elle. Vu son expression, elle ne s’attendait pas à me voir sortir du salon à musique. Où pensait-elle que j’étais ? Dans ma chambre ? Non, j’ai peut-être quarante-deux ans, mais tout de même. A jugé la jolie robe qu’elle portait, j’en conclu qu’elle se rendait à Birmingham, et non pas juste pour se promener tranquillement. Elle sortait, une fois encore. « Je…vais prendre l’air. » J’hochai la tête, et doucement, je m’approchai d’elle. Les mains dans les poches de mon jean, la tête baissée. Ce silence allait l’agacer, mais au moins il me permit de réfléchir à ce que j’allais lui dire . « Et pour prendre l’air, tu es obligée de mettre des talons aiguilles, de te vêtir d’une robe de soirée qui t’arrive tout juste au genoux, et de prendre le sac que je t’ai offert à ton dernier anniversaire ? » Piégée, voilà ce qu’elle était. Elle remit une mèche de ses cheveux derrière son oreille droite. A ce geste, un frisson me prit ; c’était une habitude qu’avait mon ex-femme, et je notai qu’elle lui ressemblait encore plus ce soir. Qu’avait-elle donc hérité de moi ? « Papa, tous mes amis sortent ce soir. Je ne rentrerai pas tard, je te le promets. » Tous ses amis ? Aussitôt, je fronçai mes sourcils. Qui ? Je ne les connaissais sûrement pas, excepté un évidemment.« Alann ? » Elle hésita, avant de hocher la tête. Je poussai un long soupir. Elle le voyait encore. Alors que je suis avais dis qu'il ne fallait pas qu'elle le fréquente, qu'il avait une mauvaise influence sur elle. Et j'avais en plus, parlé à ce jeune homme. Rien n'y faisait, elle ne le lâcherait pas. Dépité, je ne pouvais résister. « Vas-y. Mais si tu n'es pas là à minuit, je vais te chercher. »