NJROCKFELLER ▌stop, look & listen baby, that's my philosophy.

Je fronçai les sourcils, observant mon géniteur qui, l'air tendu, venait d'ôter ma guitare du lit pour s'asseoir à côté de moi. Je gardai mon regard fixé sur lui, imperturbable, même lorsqu'il fit maladroitement sonner l'une des cordes, qui résonna horriblement. Quelques longues secondes s'écoulèrent avant qu'il ne reprenne la parole.

« Nick, tu deviens un homme, maintenant, et il faut qu'on parle de certaines choses que tu ne vas pas tarder à connaître. »
« Attends... Tu vas quand même pas me parler de sexe ? »
« Écoute, je sais que ça va te mettre mal à l'aise, je suis aussi passé par là étant plus jeune et je sais que c'est le genre de discussion qui gêne énormément, mais il faut que... »

Mon père ne termina pas sa phrase, interrompu par .. mon rire.
Il patienta une seconde, une autre, puis encore une, tandis que j'avais de plus en plus de mal à retenir ma rigolade.

« J'espère pour toi que c'est nerveux, car c'est un sujet très sérieux. »

Cette phrase, digne de l'homme d'affaires qu'il était, n'eut pour effet que m'enfoncer un peu plus encore dans mon fou rire. Il lâcha un soupir bruyant et frotta son front d'une main, pendant que j'essayais de me calmer, en évitant de le regarder.

« Papa... On est plus à l'époque de.. Pocahontas ! »

La première chose qui m'était passée par la tête était bien le nom d'une Powhatan, oui, je ne m'en rendis compte qu'après coup, et j'eu un instant d'inquiétude au sujet de mon état mental. Cependant, je me rassurai rapidement en mettant cela sur le dos du dessin animé du même nom que j'avais emmener regarder ma petite soeur, la veille. Ce vague doute eut pour effet de calmer mon hilarité, et c'est plus souriant que jamais que je reposai mon regard sur mon père, qui, crispé de partout, m'observait sévèrement.

« Honnêtement, 'te donne pas tant de peine. J'en sais suffiisament à ce sujet, tu sais. Tu te fais du mal pour rien ! »
« Allons, arrête de dire des bêtises ! Je ne me fais aucun mal, c'est tout à fait normal que je te parle de.. Enfin, de ce sujet. »

Un nouveau rire, plus léger et plus discret cette fois, s'échappa de mes lèvres, ce qui eut pour effet de faire se lever, d'énervement, mon père. Cependant, je crois qu'il était trop mal à l'aise pour me dire quoique ce soit, et de toute manière, je ne lui en laissai pas le temps. Je l'imitai en me remettant debout et m'emparai de mon blouson posé sur mon bureau.

« Je vois ça... Mais là, de toute manière, je dois aller chercher Caly à l'école. On en reparlera après, si tu y tiens ! »

Je ne pus retenir mon grand sourire ironique et quittai ensuite ma chambre. Lorsque je suis rentré avec ma petite soeur, évidemment, il n'est pas revenu me voir, et plus jamais il n'a fait allusion à ce sujet avec moi.

29 mars 2009.

« Je suis rentrée ! »

La jolie mélodie de la voix de cette jolie brune fut perturbée par la grincement désagréable de la porte qu'elle refermait derrière elle. Cette jolie brune, qui s'avérait être ma petite amie, lâcha la poignée de la porte d'entrée de notre appartement, et, surprise de ne pas entendre de réponse ni de me voir l'accueillir comme le parfait petit chien, pardon, le parfait petit copain qu'elle voulait faire de moi se devait de faire, me rejoignit dans notre chambre, guidée par le bruit. Elle me retrouva en train de faire ma valise.

« Hé, mais qu'est-ce que tu fais ? »
« ... Je dois partir. »
« Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ? »
« ... »
« Il s'est passé quelque chose de grave ?? »
« Mais non, rien du tout. »
« Mais explique moi, alors ! Où vas-tu ? »
« Écoute, c'est compliqué, je, enfin.. »
« Allez, accouche, sinon je vais finir par croire que tu me quittes. »

La brunette se mit à rigoler, doucement. De plus en plus doucement, jusqu'à ce que son expression espiègle se transforme en incompréhension. J'avais obstinément gardé le regard fixé sur mon sac et son contenu, immobile.

« ... Nick ... »
« Je pars pour l'Angleterre. Dans une heure. »

Un ange passa. Lentement, mes mains reprirent consciencieusement leur travail, tandis que mon regard, lui, ne quittait pas mon sac de voyage.

« Pour combien de temps ? »
« Un bon bout de temps. »

Lorsque je l'entendis, au son de ses talons, se détourner vers la fenêtre, je remontai mon regard sur elle. Je ne voyais pas son visage, ce qui, en fin de compte, ne m'arrangeait pas tant que ça; je ne savais pas à quoi m'attendre si je m'approchais d'elle, même si je parvenais très bien à me l'imaginer. Le silence s'éternisa; je rebaissai les yeux vers mon sac que je refermai, après y avoir posé mon dernier t-shirt. Puis, mon regard remonta vers ma petite amie, toujours dos à moi. Quelques secondes plus tard, je me décidai à parler.

« Tu n'as qu'à venir avec moi. »
« Va te faire foutre. »

Elle se retourna, me fusillant du regard. Tiens, je ne m'étais pas trompé.

« Melody, c'est pas à cause de toi. »
« Je sais, tu vas me dire dire que c'est à cause de ta musique, c'est ça ? »
« J'arriverai à rien, dans ce bled. »
« Ce bled ? ON HABITE À NEW YORK ! »
« Tu m'as compris... »

À nouveau, j'eus l'impression que si ces yeux avaient été des révolvers, je me serais muté en 50 Cents. Je soutins son regard quelques secondes, m'en détournai un instant pour déplacer mon sac du lit au sol puis la regardai à nouveau.

« Tu ne veux pas... »
« Dehors. Maintenant. »

Docilement, j'obéis; ce n'était pas la peine d'en rajouter, je préférais ravaler ma fierté moi même plutôt que ce soit elle qui me fasse ravaler autre chose. Je m'emparai de mon sac et le jetai en travers de mon épaule, puis attrapa l'étui de ma guitare posé non loin de là. Silencieusement, je me dirigeai avec lenteur vers la porte d'entrée, ne m'étonnant pas que ma petite amie, enfin, ex petite amie ne m'accompagne pas vers la sortie. Avant de sortir, je fouillai dans la poche de mon blouson pour une sortir un jeu de clés, que je déposai sur le meuble de l'entrée, puis, en ouvrant la porte, tentai une dernière fois, le diable.

« À la prochaine .. ? »
« C'EST ÇA, ET J'ESPÈRE QUE TU T'ÉTOUFFERAS EN MANGEANT DU PUDDING ! »

V • SITUATION.


▬ Connaissez-vous les Woody et/ou les Franklin ? Je ne suis pas au Royaume Uni depuis bien longtemps, et, personnellement, je n'ai rencontré aucun individu d'une de ces deux familles, ni même aperçu l'un d'eux. Du moins, à ce que je sache. Cependant, j'ai déjà entendu parler d'eux à plusieurs reprises, dans différents endroits, ce qui me laisse penser qu'ils doivent représenter quelque chose d'assez important. Je ne m'y suis jamais intéressé plus que cela, mais j'ai vaguement entendu parler d'une histoire de famille, d'un héritage. Je crois aussi avoir compris que les Franklin étaient américains, seule information qui a réussi à piquer ma curiosité ; depuis mon arrivée en Angleterre, je ne rêve que d'une chose, croiser quelqu'un qui ne pas parle l'anglais avec cet accent snobinard et si distingué propre aux britanniques ...
▬ Que pensez-vous de cette situation au Manoir ? Comme je l'ai déjà dit, je ne sais pas grand chose à propos de ce qui se déroule entre les Franklin et les Woody, mais d'après ce que j'ai entendu, il s'agit d'une histoire d'héritage partagé entre ces deux familles. Je ne sais pas ce qu'il en est de leurs rapports, mais si, comme j'ai cru comprendre, il s'agit bien d'une vieille affaire d'adultère entre l'ancien propriétaire de la demeure et donc pilier de la famille anglaise et l'aïeule de la famille américaine, j'imagine que l'ambiance doit plutôt être électrique au Manoir. Personnellement, je ne pense pas que cette situation puisse durer très longtemps, la cohabitation des deux familles me semblant impossible, ou du moins, tout à fait masochiste. D'ailleurs, je félicite grandement le notaire en charge de l'affaire...


VI • JOUEUR.

▬ Pseudo : yankee; adeline.
▬ Âge : 14, presque 15.
▬ Avatar : Josh Hartnett
▬ Commentaires : Le forum est magnifique, j'aime beaucoup le concept. Et puis, vous avez tous l'air trop cool .
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